On reconnaîtra assez facilement le cincle au
milieu de la rivière, posté sur un rocher, facilement
reconnaissable à sa poitrine très blanche. De la taille d'un étourneau,
très trappu et marron vif, il remplace en val d'allier le martin
pêcheur et est en passe d'en devenir l'un des symboles.
Son nid est placé sur un rocher ou sur un pont
au dessus de l'eau courante et se caractérise par une sorrte de
boule de mousse très touffue à laquelle il accède par une
cavité situé au dessus du cours d'eau.
J'ai trouvé le texte d'un passionné de
cet oiseau
Claude Jaccard qui dit de lui qu'"En toute
saison, l'observation du cincle rime avec amusement"
et de le décrire ainsi
Patiemment, j'attend. Au bout de
quelques instants, juché sur une pierre de lautre rive,
voilà notre oiseau : le cincle. Tout agité de, tics nerveux, répétant
des courbettes rapides sur ses pattes à ressort, abaissant sa
queue à petits coups, il surveille d'un il vif et malin le
courant. Subitement, je le vois disparaître sous la surface
quelques secondes et réapparaître un peu plus loin, sur une
plage de gravier située en aval. Il pince dans son bec une larve
aquatique qu'il s'empresse d'avaler
Le cincle est trapu et rondelet. Il est
orné d'un plastron blanc, le restant du corps est noir, brun,
roux,
gris ardoise suivant les endroits. On peut l'observer
sans difficultés le long de l'Orbe. Cet acrobate, toujours en
mouvement et doté d'une agilité déconcertante. Tantôt il vole
comme une flèche au ras de leau, s'arrête pour se laisser
tomber comme une pierre; tantôt il plonge depuis une branche,
nage en surface, ou carrément au niveau des cailloux. Sa
technique de mobilisation aquatique est admirable. Il atteint le
fond en s'aidant des ailes, des pattes et de sa queue - utilisée
comme gouvernail - puis il marche sur le lit de la rivière
contre le courant, penché en avant, le dos oblique, tandis qu'il
pique ses proies. Si le courant est plus puissant il maintient
son équilibre en entrouvrant les ailes. La plongée dure de 4 à
7 secondes. II se laisse remonter facilement comme un bouchon. On
peut voir quelquefois ce clown marcher à reculons en descendant
le cours d'eau. Son plumage, fin et serré, emprisonne une fine
pellicule d'air, que lon voit briller suivant la luminosité.
Grâce à un toilettage soigné, aucune plume ne Se mouille. Son
régime est composé essentiellement d'insectes : coléoptères,
phryganes, larves d'éphémères, notonectes et crevettes.