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  • LE SAUVETAGE DU DOMAINE PAR LA RENAISSANCE DES BATIMENTS (1971-1998).

  • C’est finalement un peu par hasard que mes parents se sont retrouvés propriétaires de la maison des Fonds. En 1973 , alors que nous allions souvent le dimanche pique-niquer du côté de LES FONDS, nous nous désespérions de voir ces bâtiments partir à vau-l’eau et s’écrouler peu à peu ; chacun de nos passages montrant un peu plus le déclin de cet ancien grand domaine cf.note,.

    Les bâtiments tombaient en ruine et la famille ne se retrouvait plus jamais sur place comme avant, une page avait été tournée et les terres étaient plus ou moins louées au paysan du village voisin qui ne savait que faire de toutes ces étendues qu’il lui incombait d’entretenir alors qu’il n’avait pas seulement l’utilité de la moitié.

    ma mère , mon frère et moi en 1974 devant ce qu'il reste de la maison, mais après déblaiement intérieur..

    La grande bâtisse des Michel est l’habitation qui avait sans conteste le plus souffert, le toit en ayant été démoli cf.note,, des arbres avaient poussé à l’intérieur. Il ne nous fut un jour même plus possible d’en pousser la porte pour admirer ce qu’il en restait, c’est à dire presque rien, si ce n’est la cheminée monumentale dont il est question dans la description de Lucien Michel, le potager qui est sous la fenêtre de la cuisine et les murs énormes en lave noire de la façade principale qui seuls avaient résistés aux rigueurs de l’hiver 71.

    C’est par cette cheminée que tout a recommencé justement. Ma mère avait appris que sa tante,

    le domaine à l’abandon en 1970

    propriétaire d’une partie de la maison avait trouvé un acheteur pour sa pierre en arc sculptée ; la décoller du mur signifiait que tout le pan de mur encore debout allait s’écrouler mais surtout que l’âme de la maison, son cœur même, allait disparaître.

    Bien qu’ils viennent à peine de construire leur propre maison et un restaurant à Saint-Vidal, le couple Chabanon et surtout Marie Louise (qui était née là puis y avait passé souvent ses vacances enfantines chez les fermiers) ne put supporter cette fatalité et s’entendit pour racheter la part de sa tante qui lui imposât aussi de racheter le pré attenant dont elle n’avait que faire mais qui servait essentiellement à l’écoulement des eaux de l’ancien domaine. Ce fut chose faite en 1973. Par voie de conséquence, François Béringer, son père lui permis dans le même temps la jouissance de sa propre part de la bâtisse et de la maison attenante (qui apparaîtrait encore habitable après remplacement des vitres qui avaient mystérieusement volé en éclats l’été précédant) en lui disant qu’elle avait gagnait ce droit en acceptant de s’occuper de la restauration du domaine familial cf.note. C’est donc là que nous avons passé toutes nos vacances, et, pour mes parents, tous leurs lundis, jour de " repos ", pendant plus de 20 ans pour restaurer cet ensemble de maisons.

    La première année entière (1973) fut consacrée au déblaiement des décombres, orties, arbres et autres plantes indésirables de l’enceinte de la maison dont ils ne restaient intacts que la façade avant, le mur mitoyen de la grange et une partie du mur que soutenait la grande cheminée.

    C’est d’ailleurs elle qui, symboliquement, fut le plus mise à contribution dans ce grand ménage et dès les premiers jours de travail ce fut une joie de la voir fumer à nouveau, revivre en quelque sorte, en brûlant les déchets combustibles.

    On a pas idée de tout ce qu’il fallut évacuer, brouettée après brouettée, pelletée après pelletée pour atteindre le pavage de dalles inégales dont il est question dans le livre " Autour de grand père ", de tout ce qu’il a fallu trier de pierre à rebâtir, de charnières à récupérer pour les futures menuiseries. C’est d’ailleurs en faisant ce travail et en recherchant un éventuel trésor comme il en est toujours question dans ce type de fouilles (à moins que ce ne fut une invention de mes parents pour nous motiver à creuser et pelleter un peu plus fort) ou au moins la fameuse tète de la mère Michel que naquit dans l’esprit de mes parents l’idée d’entreprendre une restauration à l’identique de la bâtisse.

    Pour se faire, ils possédaient d’abord les souvenirs enfantins de Marie Louise, ensuite la description de Lucien Michel que nous vous livrons en introduction et enfin les restes de certains décombres (morceaux de moulures des poutres de l’ancien plafond " à la française ", panneaux partiels des portes d’intérieurs, vestige des fameux lits-clos etc.). Il faut avouer qu’une grande partie des travaux tira avantage de ce que le nouveau propriétaire, Raymond Chabanon était menuisier et que son propre père, maçon de son état, lui avait appris l’essentiel de cet autre métier. Ainsi, les travaux n’iraient pas bien vite, mais ils seraient faits à l’ancienne (et pour cause on avait pas de matériel récent) et nécessiteraient le temps qu’il faudrait.

     

    le menuisier a bien mérité un peu de repos

    Il n’empêche qu’il fallut accélérer, car un nouvel hiver sans toit avait démontré que le travail de déblaiement n’était pas une fin en soi et que le bâtiment menaçait toujours ruine. Aussi  un mois entier de l’année 1974 servit à la reconstruction du mur arrière et à la consolidation du mur contiguë par un professionnel de la construction en pierre cf.note avant de pouvoir refaire le toit comme à l’antique, c’est à dire à quatre pans quasi égaux puisque la maison forme presque un carré. Je me souviens très bien du drapeau tricolore flottant au sommet de celui-ci à la Toussaint de 1974 où il faisait très froid (comme d’habitude).

     

     

     

    peu avant la Toussaint 1974, jour de beau temps, on aperçoit Etienne, mon grand père, de dos

    Les travaux se poursuivirent alors doucement au rythme d’un jour par semaine (le Lundi, jour de repos de mes parents qui tenaient le restaurant " l’Auberge de La Garenne " à Saint Vidal le dimanche), plus une semaine pleine avant la rentrée scolaire de Septembre. Ils n’avançaient guère, mais il y eut quelques grandes étapes après la pose du toit, qui chacune marquèrent une avancée décisive et prouvèrent la confirmation de la volonté familiale d’habiter bientôt ce que nous appelions entre nous la maison neuve alors que nous en possédions une à Saint-Vidal qui avait moins de dix ans, que nous vivions aux Fonds dans une autre qui datait de 1943, alors que celle-ci porte au bas mot ses 300 ans !

     

     

    on constate mieux l'étendue des dégats bien que le mur arrière ait été remonté à ce moment là

    Ces étapes furent donc, la pose du plancher du deuxième étage, la réalisation du plafond " à la française " de la pièce principale, le comblement et l’assainissement de la cave souterraine qui tenait l’eau comme une piscine, la pose de la porte d’entrée qui longtemps ne ferma qu‘en poussant une énorme pierre contre elle, laquelle installation avait été précédée par la dépose du dallage de pierre ancien du rez-de-chaussée qui avait vraiment trop souffert de la jungle qui avait poussé dessus. La pose des cloisons de l’étage nous permit de choisir nos chambres cf.note. La pose de l’escalier avec limon " à l’anglaise " fut un événement quand il remplaça l’échelle qui l’avait suppléer pendant plus de dix ans au point que l’on peut dire que le plus jeune des enfants a fait dessus ses premiers pas. Ce n’est qu’en 1981 que tout cela s’arrêta et que l’on pu enfin passer quelques journées sans rien faire dans la maison neuve.

    le résultat une fois les travaux terminés et l'été revenu  : 1995

    Mais cela ne dura pas, un été tout au plus, car une fois que le démon de la restauration vous tient il ne vous lâche plus.

    C’est au prétexte de financer les travaux de ces dix ans que mes parents décidèrent de rafraîchir la maison construite par mon grand père en 1943, et qui nous avait servit de refuge dans l’attente de notre nouveau logement, afin d’en faire un accueil rural estival dont le concept arrivait à la mode.

    l'anciene écurie transformée en un gite 3 épis ! Cliquer sur l'image pour visite des images de l'intérieur du gite Il fallut aussi revoir le toit du bâtiment de grange qui menaçait ruine à son tour. A peine 23 mètres à " resuivre " sur les deux pans, les tuiles plates allaient remplacer des tuiles "canals" trop lourdes; ce fut notre loisir de l’été 1982.

     

    Ensuite, il fallut bien faire quelque chose de ces grands espaces inutiles et de ces murs qui avaient pris l’humidité : pourquoi ne pas transformer la grange en deux nouvelles habitations ?

    Cela fut fait en 1994 et 1996 avec le conventionnement partiel de différents organismes de tourisme rural. Depuis lors, LES FONDS est à nouveau habité par de nombreuses familles qui ont troqué la fourche et le fumier pour le VTT et le Coca Cola.

    Aujourd’hui, les bâtiments ont donc retrouvé ce cachet un peu austère propres aux bonnes maisons de jadis. Ils sont notre fierté et surtout le symbole de notre unité familiale cf.note.

    Comme dans le passé, ils se trouvent au cœur de notre propre mythologie et témoigneront des gestes de notre génération.

    Ce domaine, les passions qu’il engendre, nous serons heureux de vous le faire découvrir lors d’une visite même impromptue, car, souvenez vous, si l’accueil y est une tradition, on sait aussi y recevoir les malfrats.

    Thierry CHABANON

    (Novembre 1998)

    REMERCIEMENTS à Danielle Dutemps ; Suzette Chabanon, M. Romeuf ; Patrice Coston ; Marie Louise, Emma et François Béringer.


    Renseignements sur les gites du domaine ci dessous


     

    Mes coordonnées: Thierry Chabanon

    35 Avenue Charles DUPUY.................................................................
    43700 BRIVES CHARENSAC ( Hte Loire) ......... merci tsiansou pour ce doigt !
    $04/71/02/13/52..................................................M'écrire : ICI !!. mailto:thierry.chaba@infonie.fr M'écrire : ICI !!

     


    ADRESSE DU DOMAINE : "Domaine de "Les Fonds" 43320 Saint Privat d’Allier

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    Pour Visiter ou Réserver: contactez Marie Louise CHABANON 04 71 08 68 76 Saint Vidal 43320 Loudes

    Marie Louise CHABANON............................................ pour remonter !!Pour remonter

    Saint Vidal 43320 Loudes .............................................Tél.:04/71/08/68/76

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    Nouveau et obligatoire, le service de réservation des gites

    de la Haute Loire au 04 71 07 41 65

    pas de location en hiver!!

     

     

    Ou par e-mail cliquez sur ce lien: mailto:thierry.chaba@infonie.fr


     

    Photos de familles des restaurateurs !!

    NOUVEAU

    Les photos du petit dernier ,Gregoire Chabanon

     

    Marie louise le sauveur du domaine à quelques mois seulement avec ses parents Emma et François pendant la dernière construction en 1943.


    Marie louise le sauveur du domaine encore au ciment en 2001.

    Suzette 2 ans, vous souhaite une bonne année 1999 à tous et merci de votre visite.

       
     
    Salut les grands, ça y est on est en 2000 et je vous la souhaite la meilleure possible. Bonne visite sur le site de mon papa à moi !!

    Salut les grands,on est en 2001 je travaille moi aussi au chantier des Fonds dorénavant et c'est dur  !!

    l'équipe des restaurateurs: la famille chabanon ! en 1980

    20 ans plus tard !!

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